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Photo du rédacteurGerøme ETTZEVØGLØV™

La règle vitale des 3A


épanouissement-sous-hypnose

L’un des réflexes humains lorsqu’une sensation désagréable se fait sentir, est de vouloir s’en débarrasser au plus vite. Lorsqu’il s’agit de troubles psychiques, nombreux se disent que ça finira bien par passer et apprennent à vivre avec, tant que cela reste supportable ou acceptable.


Si les symptômes sont physiques, beaucoup espèrent globalement que "ce n’est rien ou pas grand chose", et qu’avec "avec un peu de chance ça passera tout seul, ou avec l’aide d’un pharmacien".


Il s’avère parfois que ce soit le cas et d’autres fois non. Des sensations physiques ou psychiques persistent ; quand leurs origines sont inconnues et que les moyens mis en oeuvre en amont restent vains, il est alors urgent de consulter un médecin.


Comme nous l’avons précédemment rappelé, une douleur aiguë est avant tout un message à visée informative et protectrice(128). Il s’agit là de la première forme d’écoute de soi pour bien prendre soin de soi : signal persistant signifie consulter un spécialiste.


D’autres formes d’écoute de soi sont tout aussi fondamentales comme "l’attention complice de soi". La plupart d’entre nous qui est confrontée à des douleurs chroniques, psychogènes (129) ou à d’autres expressions de l’être, leur livre des batailles frontales.


Guerroyer contre les sentiments et/ou les sensations qui nous assaillent, c’est déclarer une guerre "froide" à soi-même. Peu de chance qu’il y ait une issue heureuse.


Se soigner, prendre soin de soi, retrouver de bonnes sensations, de bons sentiments de l'âme pour cheminer vers la santé et l’épanouissement, ce n’est pas étouffer des messages, ou anesthésier une partie de son être ; c’est tout le contraire.


L’attention bienveillante à soi et aux autres est une attitude plus salvatrice. Elle permet de donner une réponse à ces messages et signaux qui sont autant de langages à considérer pour les assimiler et mieux se traiter.


La règle des 3A (Aliment, Attention, Amour)


Simplifions et prenons l’exemple d’un nourrisson qui présente de nombreuses similitudes avec notre sujet.


Comme votre corps, un nourrisson n’est pas encore doté d’une conscience cognitive, pas plus en capacité d’intellectualiser ses besoins et d’analyser ses ressentis.


Comme votre corps, il ne réagit et n’exprime que des langages de type « animal », sous forme de signaux primaires en lien avec ses émotions, sentiments et ressentis uniquement.


Quand ce nourrisson a faim, un sentiment l’assaille sans qu’il sache précisément de quoi il découle encore. Ce sentiment déclenche alors une alerte sous la première forme de geignements qui deviendront assez vite des pleurs ou hurlements ; ils seront interprétés par le parent présent, comme un message puis une alerte. En fonction de l’intuition et de la maturité des parents, les premiers messages seront plus ou moins justement interprétés.


Admettons qu’aux premiers signes, l'un des parents (adoptants ou génétiques) se manifeste rapidement, nourrisse son tout petit d’aliments, d’attention et d’amour, le bébé alors rempli, repu et animé d’autres sentiments s’apaisera et les signaux changeront. Ces nouveaux messages pourront être des gazouillis, des risettes, ou tout autre forme de langage "animal" de nature plus ou moins semblable.


S’il manque de l’un des trois éléments nutritifs majeurs (aliment, attention, amour), le bébé nourri partiellement se calmera en partie seulement, ses émotions et sentiments seront de qualité différente.


Considérons maintenant que le parent fasse, pour une raison ou une autre la sourde oreille aux premiers signes de la faim, le nourrisson augmentera le volume, puis hurlera, etc. Il n’y aura aucune limite dans la flambée de ses affects, il pourra aller jusqu’à "s’étouffer de colère".


Il en va exactement de même pour les messages et alarmes de votre être. Si vous faites la sourde oreille à ses langages, à ses signaux, ils augmentent jusqu’à des degrés insupportables. Si vous y répondez partiellement, ils se calment dans une certaine mesure seulement.


Si vous attendez qu’ils se dissipent sans raison, vous êtes mal engagé. Étouffer les messages de son être par toute espèce "d’automédication" (130) revient à enfermer son nourrisson dans un placard. Vous ne l’entendrez plus durant un moment mais cela ne règlera rien et occasionnera de sérieux problèmes et souffrances.


Que pouvons nous faire alors ?

Toute attention bienveillante à soi est nutritive.

Composée d’attention compréhensive et d’amour, elle est contraire à "guerre froide". Nous pouvons faire simple et efficace en quatre étapes. - Accueillir les messages de son être, - Les accepter puis les évaluer, - Leur donner un sens et une valeur utile, - En faire des alliés. Heureuse nouvelle ! Il y a de fortes chances que vous l'ayez déjà intuitivement exploré dans certaines circonstances que vous connaissez bien. Lire la suite >

Gerome ETTZEVOGLOV

Auteur, conférencier, consultant Président d'honneur du Syndicat Français des Praticiens en Hypnose Intégrative®

La reproduction partielle ou totale de cet article est autorisée sous la condition d'intégrer le texte et lien suivants : ©Article d'actualité de G. ETTZEVOGLOV Expert Hypnose Nice : www.expert-hypnose.com


Téléchargez gratuitement le livre "Les Dessous de l'Hypnose en France, Immersion au Coeur d'un Univers Fascinant", Paris, Éditions EUTHYMIX, 2018." G. ETTZEVOGLOV.​

NOTES DE BAS DE PAGE

128) Cf. pp. 213-217, Douleurs physiques. 129) Les douleurs psychogènes sont des douleurs de caractère atypique. L’importance des signes associés (insomnie, perte d’appétit, anxiété, irritabilité) et l’existence d’un contexte émotionnel particulier (deuil, conflit, séparation, etc.) permettent à un médecin de suspecter la somatisation d’un conflit psychologique. 130) Antalgiques, sédatifs, anxiolytiques, antidépresseurs, cannabis, alcool, etc.

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